Les deux intersyndicales se sont réunies ce mercredi 27 janvier afin d’unifier leurs revendications.
Une concertation pour faire respecter la loi, dans quel pays vivons-nous ?
A l’appel de la majorité des Organisations Professionnelles du Taxi, les chauffeurs de Taxis se sont massivement mobilisés aujourd’hui, dans toute la France, pour exprimer leur détresse et leur colère face au non-respect de la loi sur le transport individuel de personnes.
Le Premier Ministre a annoncé hier :
– Une « amplification » des contrôles ;
– Un possible « accompagnement au cas par cas » pour les chauffeurs en difficulté ;
– Une « concertation » sur l’équilibre économique du secteur.
Ces propositions, déjà entendues en juin 2015, laissent penser que le Gouvernement n’a pas pris la mesure de notre angoisse et de notre détermination. Notre appel au secours n’a pas été entendu.
=> Qui peut croire qu’une « amplification » des contrôles des chauffeurs changera quelque chose, si aucun contrôle n’est mené sur les plateformes VTC qui emploient massivement des clandestins ?
=> Un « accompagnement individuel » de chauffeurs en situation de détresse, sous quelle forme concrète ? Pensent-ils vraiment que cela résoudra durablement les problèmes économiques de toute une profession qui a connu une baisse de chiffre d’affaires de 30% depuis un an ?
=> Pourquoi encore une nouvelle « concertation », avant même de faire appliquer la loi ? Pour gagner du temps, nous mettre devant le fait accompli, et finir par réécrire une loi qui n’aura jamais été appliquée ? Et cela alors même que le rapport de Novembre 2015 sur l’application de la loi confirme qu’elle est équilibrée !
Ne nous trompons pas de priorité ! A cause du travail clandestin et du détournement de la loi LOTI, nous assistons actuellement à l’appauvrissement de tous les chauffeurs légaux, Taxis ou VTC. Si les plateformes de réservation VTC respectaient la loi, l’équilibre économique du secteur pourrait être assuré.
En conséquence, nous refusons la concertation proposée : pas de nouveau médiateur
Nous exigeons :
1 – Fermeture administrative immédiate des plateformes qui ne respectent pas la loi, sinon : suppression des VTC
2 – Plan d’urgence social et fiscal
3 – Indemnisation du préjudice subi
4 – Réouverture des voies réservées aux seuls taxis sinon, suppression des forfaits aéroports.
27/01/16